SudPresse : « Sergeant se sent chez lui à l’US Binche »

Dimanche, le programme de la P1 propose le duel des extrêmes entre Pâturages, bon dernier, et le leader binchois. Valentin Sergeant, passé cet été du Symphorinois au club de la cité du gille, ne voit pas l’affiche sous cet angle. Retrouvailles.

Valentin, sur papier, sur base du classement, que vous inspire cette rencontre ?

En fait, nous ne nous attardons jamais sur le classement, histoire de ne pas nous mettre la pression, même si nous nous savons attendus chaque week-end. Cette semaine, nous n’avons pas évoqué Pâturages en tant que lanterne rouge, mais simplement comme le prochain adversaire. Un adversaire à respecter, qui ne mérite peut-être pas sa position et surtout, qui vient de changer d’entraîneur. Nous nous préparons donc à affronter des joueurs motivés à l’idée de se montrer, de prouver ce qu’ils valent.

Avec 15/18 au compteur, peut-on avancer que votre équipe est dans les temps ?

En tout cas, ce bilan intermédiaire nous réjouit. Avec plus de 15 renforts cet été, trouver aussi vite une telle cohésion n’était pas gagné d’avance. Mais dès le premier entraînement, j’ai senti que le groupe tirait dans le même sens. J’avais déjà été équipier de certains. Quant aux autres, à force de les affronter, nous avons fini par tisser des liens. Tout cela a facilité les choses.

Vous déplorez une seule défaite à ce jour, chez les promus de Molenbaix (4-2) ? Que s’était-il passé ?

Retenu par un mariage, je n’y étais pas. Et je ne me permettrais pas de juger mes partenaires. Les circonstances ne nous avaient pas été favorables, semble-t-il, avec l’exclusion de Bastaens après 20 minutes… Tout ce que je peux dire, c’est que ce coup d’arrêt nous a fait du bien, nous a ramenés les pieds sur terre.

À quel poste évoluez-vous ?

Flanc gauche, toujours. J’ai inscrit deux buts jusqu’ici, mais l’équipe recèle pas mal de « réalisateurs » différents, preuve que le danger peut venir de partout.

Citoyen de Binche, vous souhaitiez vous rapprocher de votre domicile. Vous avez gagné le confort recherché ?

Oh que oui ! À part les matches à l’extérieur, mes déplacements sont limités. J’habite à 200 mètres du terrain et à un kilomètre de mon lieu de travail. J’ai donc revendu ma voiture pour faire l’acquisition d’une trottinette électrique…

Aucun regret d’avoir quitté la D3 pour redescendre ?

Les déplacements sont moins longs en P1. D’un autre côté, les terrains y sont de moindre qualité. À ce niveau-là, il y a un fossé avec la D3 qui, c’est clair, me manque. Mais voilà, après avoir moins scoré la saison dernière, j’avais besoin de retrouver la confiance avec un nouveau projet. À 30 ans, je suis toujours demandeur de défis (rires).

Enfin, aucun regret par rapport à Saint-Symphorien ?

Je m’attendais à cette question (rires). Quitter la grande famille du Rapid, où évolue mon beau-frère Thibault François, n’a pas été facile, mais dès que j’en ai l’occasion, je vais saluer mes anciens équipiers. Ce fut le cas contre Manage et le Pays Vert. C’est un plaisir de les revoir et de trinquer avec eux lors de retrouvailles toujours très chaleureuses. En fait, j’ai retrouvé le même type d’ambiance à Binche. C’est ce qui explique, sans doute, que je m’y sente si bien.

© François Michel – SudPresse – 04/10/2019