SudPresse: « Entre la Petite Reine et le ballon rond, le cœur de Gaëtan Lowie balance »

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Difficile pour Gaëtan Lowie de choisir entre ses deux passions, le cyclisme et le foot. Le Binchois a trouvé la solution… faire les deux ! Il occupe depuis quelques années le rôle de soigneur dans l’équipe Wanty-Gobert tout en étant soigneur à la RUS Binchoise.

Le mois de juillet a été particulièrement chargé pour Gaëtan Lowie. D’un côté, il a dû préparer la reprise des entraînements avec la RUS Binche, en sa qualité de soigneur. De l’autre, il y avait le Tour de Wallonie qu’il a vécu de l’intérieur en tant que… soigneur de l’équipe Wanty-Gobert !

Deux rôles qu’il occupe avec plaisir. « C’est un peu la même chose », explique-t-il. « Que ce soit avec Wanty ou la RUS Binchoise, je m’occupe des messages. Mais disons que dans le cyclisme, les journées sont un peu plus longues que dans le foot (rires). »

Et même très longues… « La journée débute dès le matin en préparant les sandwiches, les « lunch packet », les bidons et les musettes. Ensuite, on doit se rendre sur la ligne de départ pour les donner aux coureurs. Prendre la route pour aller aux points de ravitaillement et enfin se rendre sur la ligne d’arriver avec les rafraîchissements, des vêtements de rechange si un de nos coureurs se trouve sur le podium ou les papiers pour le contrôle anti-dopage. Ensuite, il y a les massages, ça dure généralement plus longtemps, environ trois heures vu que trois coureurs passent entre mes mains. Pour le foot, comme c’est la période de préparation, il faut être présents aux entraînements mais généralement, je ne suis là que le dimanche, pour le match. »

Que ce soit chez Wanty-Gobert ou à la RUS Binche, Gaëtan Lowie a commencé « pour dépanner ». « Pour le cyclisme, j’ai été baigné depuis tout petit puisque mon papa était coureur. J’ai commencé chez les jeunes, à Péruwelz-Bury avec Sébastien Demarbaix. Comme il a vu que je me débrouillais bien, il m’a proposé d’intégrer l’équipe Wanty. J’ai eu l’occasion de partir en Norvège, au Tour de Province, à la Ruta del Sol… En ce qui concerne le foot, j’y suis arrivé grâce à Pascal Vecchiato (NDLR : l’ancien président de l’Entente Binchoise) que je connaissais vu que j’étais un ancien joueur de Leval. À vrai dire, je comptais arrêter cette année, mais le projet de la RUS Binche m’a bien plu et j’ai décidé de poursuivre encore un an. Il y a de la qualité dans ce groupe et pour moi, on peut faire de belles choses cette année en P1. On l’a d’ailleurs montré ce week-end contre le Pays Vert. »

La saison cycliste de Gaëtan Lowie touche tout doucement à sa fin. « Il me reste encore deux courses, le Tour du Doubs et Paris-Chauny. »

Quand au foot, elle va débuter ce week-end avec l’entrée en Coupe du Hainaut.

« Je suis un peu la nounou des coureurs »

La semaine dernière, Gaëtan Lowie a vécu cinq jours de rêve sur le Tour de Wallonie avec la victoire finale de Loïc Vliegen. « Généralement, je suis présent à cette période vu qu’une grosse partie du staff est présente au Tour de France », explique-t-il. « C’était une semaine vraiment superbe. Forcément, c’est plus facile à dire lorsque la victoire est au bout (rires). Plus sérieusement, ce que l’équipe a fait, face aux grosses cylindrées, c’était costaud.

L’ambiance a en tout cas été excellente. Malgré le statut qu’a pris l’équipe, le côté familial est toujours présent et l’entente entre les coureurs sur ce Tour a été très bonne. »

Mais lors de ce « TRW », le Binchois n’était pas seulement présent pour les massages ou pour les ravitaillements. Il était en quelque sorte la « nounou » des coureurs. « Oui c’était à peu près ça (rires). Je devais également m’occuper d’eux au déjeuner et vérifier qu’ils ne manquaient de rien. »

Une semaine chargée donc. « J’ai en tout cas la chance d’avoir une épouse conciliante vu qu’entre mon travail, le foot et le cyclisme, je suis parfois rarement à la maison. D’ailleurs, c’est elle qui doit gérer les courses du fiston (NDLR : Théo) lorsque je ne suis pas là. »

© Bertrand Lefebvre – SudPresse Sports