Mathieu Despontin arrive à la RUS Binche avec de solides références chez les jeunes et sans une blessure grave au Sporting de Charleroi, rien ne dit qu’il n’aurait pas pu continuer son chemin au Mambourg. « J’ai rejoint les Zèbres à 9 ans, à l’issue d’un test. Rien ne me prédisait que j’allais faire une longue carrière en « plaine » car, à l’époque, c’était surtout le foot en salle qui m’intéressait », nous a confié celui qui fête ses 22 ans ce 4 avril. « Pourtant, saison après saison, j’y ai pris goût pour finalement rejoindre les U21 du Sporting avec, en point d’orgue, une convocation avec les premières pour une rencontre contre Zulte. J’ai été 19ème mais l’expérience de la préparation d’un match professionnel est particulière et cela reste un souvenir exceptionnel dans ma jeune carrière ».
Malheureusement, le genou de Mathieu aura freiné cette progression. « J’ai été touché au tendon rotulien et j’ai forcé, tant et plus, pour éviter une opération qui s’est finalement révélée être inévitable avec 4 mois d’arrêt. Je suis revenu en toute fin de saison pour évoluer dans l’axe de la défense qui n’était pas tout à fait ma place de prédilection, puisque j’ai fait toutes mes classes dans l’entre-jeu. Vincent Bongiovanni, qui avait été mon entraîneur en U17 au Sporting m’a alors proposé de le rejoindre à la RAAL, dans un premier temps en espoirs puis, finalement, dans le noyau A ».
Mais la concurrence au Tivoli est rude et, avec maturité, Mathieu a sollicité de son club l’autorisation de chercher un nouveau challenge. « Les entretiens que j’ai eu avec Frédéric Taquin, mon coach à la RAAL, ont toujours été clairs. A 22 ans, j’ai besoin de jouer, de ne plus être le deuxième ou troisième choix. Le coach avait abordé la question d’un prêt et, dans les possibles destinations, le nom de Binche s’est tout de suite dégagé ».
Car Mathieu Despontin comptait déja, en quelque sorte, un allié aux abords du stade Vachaudez. « Diego Debelic et mois sommes amis et on avait déjà discuté la possibilité d’aller à Binche, ensemble. Diego est allé très régulièrement au stade, a rencontré les personnes qui tournent autour du club et a été, d’emblée, très élogieux à leur sujet. J’ai suivi l’exceptionnel parcours en P1 via la presse et les médias sociaux et j’ai vu l’incroyable engouement qui existe autour du club. La présence d’un public festif, chaud, qui pousse son équipe, cela m’a donné envie de venir à Binche ».
Et il espère y créer des liens aussi forts avec ses nouveaux coéquipiers qu’ils ne l’étaient à La Louvière. « Malgré le statut et les ambitions de la RAAL, je peux dire qu’on avait un très bon vestiaire et personne ne tirait la tête à l’idée d’aller s’entraîner à « Saint Julien ». J’ai cru comprendre que c’était aussi l’une des raisons du titre décroché par Binche. Je ne devrais donc pas être dépaysé lorsqu’on reprendra le chemin du stade en juillet prochain ».
© Laurent Vanduille – rusbinche.be
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