David Michez : « J’ai toujours le feu sacré ! »

Pour le nouveau défenseur de la RUS Binche, malgré un recrutement ambitieux, il faudra faire preuve d'humilité chaque semaine pour assumer son statut de favori

David, à 38 ans, vous voici embarqué dans un nouveau projet à la RUS Binche après avoir, semble-t-il, fait le tour de la question avec Houdeng…

Je m’étais fixé comme objectif de rester en P1 jusqu’à mes 40 ans et l’optique de rejoindre un club qui affiche clairement l’envie de retrouver la nationale à brève échéance était très séduisant. D’autant plus qu’avec le départ du coach, Houdeng se préparait à un nouveau cycle pour deux-trois ans avec une phase de reconstruction.

Et vous arrivez chez nous avec une ambition et une motivation intacte….

Comme me le dit souvent Marvin Vanbelle, qui est désormais mon coéquipier aussi à la RUSB, j’ai toujours le feu sacré. Peut-être parce que j’ai un parcours atypique. Après avoir débuté à Molenbeek et fini ma formation jusqu’en réserve au FC Malines, j’ai arrêté le foot pendant 7 ans. Sans doute qu’en ayant joué de façon continue, mon corps et ma tête m’auraient dit d’arrêter plus tôt. Ce n’est pas le cas. A 38 ans, j’ai toujours une petite boule de stress au ventre au moment de monter sur le terrain.

Sur le papier, la RUS Binche est déjà pointé du doigt comme un possible candidat au titre en P1…

Ce que j’entends depuis quelques jours, c’est une comparaison avec une équipe comme Monceau cette saison qui était aussi désignée comme candidate numéro 1 au titre. Constituer un bon groupe ne suffit pas. Il faudra trouver de la cohésion, de la solidarité, tous ces éléments qui feront que la mayonnaise prenne vite…

…Ce qu’on peut espérer avec des gens qui ont de l’expérience et/ou une formation de nationale…

Ce qui m’interpelle c’est que le club a recruté pas mal de gens qui étaient soit capitaine de leur équipe soit l’un de ses leaders. Ca veut donc dire également qu’on a misé sur la communication et la mentalité qui sont naturellement les qualités souhaitées pour quelqu’un qui porte le brassard. En plus de ces routiniers, il y a quelques éléments qui redescendent des séries amateurs pour amener un fonds de jeu à l’équipe. Franchement, le comité avait des ambitions, il les a assumées avec un beau recrutement.

Avec ce statut d’épouvantail qui se précise, il s’agira d’éviter les pièges chaque semaine….

A Chatelet ou à Buzet, j’ai connu ce type de circonstances. Il faudra assurer chaque semaine, se remettre en question, mettre le bleu de travail quand ce sera nécessaire et, surtout, ne sous-estimer personne. Car si on s’est renforcé, il y a fort à parier que nous ne serons pas les seuls et que la concurrence sera au rendez-vous pour jouer un rôle en vue dans notre future série.

Propos recueilli par Laurent Vanduille – Crédit Photo : SudPresse